Ils ont trouvé dans la clairière de leur histoire
Les bois anciens du maître des lieux
Qui les avait guidé des millénaires auparavant
Par des chemins qu'ils ont maintenant oubliés
Vers la source où se boit la vie
Ils ont imité sa complainte
Ont retrouvé sa voix dans leurs artifices
Ce qu'ils ont composé est pur
Comme le pas du cerf sur la mousse fraiche
Notre temps est trop civilisé
Nous ne les comprendrions pas
Voici une de leurs histoires favorites
Un mythe de leur monde
Un enregistrement qui a traversé les époques
Afin d'introduire leur création

Trois sages attendaient sur une île au plus profond du ciel
Leur dérive avait duré une éternité
Pourtant, leur concentration restait totale
Concentration sur ce qui est fondamental

Leurs noms du jour étaient ainsi
Incertains mais vrais
Ils avaient assez réfléchi à la création pour ne plus y penser
Cette création qui agit depuis l'origine de la matière
Une vague qui porte vers l'avant et l'après.
Plus besoin de certitude après cela
La création au dessus de leur tête
Seule une douce brise venait leur rappeler
Leurs pieds bien ancrés dans un sol de briques
Au fond, ce n'étaient que des spectateurs des auteurs
Leur histoire importe peu
Même s'ils sont les meilleurs dans leur domaine
L'art sans limite des idées et des mondes aériens
Ils aiment bien lorsqu'on parle d'eux
Alors je leur ai fait une faveur
Mais maintenant il me faut parler de ce qui importe vraiment
La fin de tout cela, le rejeton de la création

C'est toi, c'est eux, c'est nous
Et tout ce qui lui dans le sombre ciel
De la roche et de la poussière
Les sages parlent une langue faite pas de mots mais de sens
Ils ont décrit ce qu'ils ont tant observé
Tu comprendrais bientôt
Ce qu'ils ont voulu transmettre